De gaieté de chœur
DU HAUT DE MON PERCHOIR, à l’Eglise Saint Vincent d’Ustaritz…
J’ai tout d’abord apprécié l’architecture néo-classique, la légèreté et l’élégance de la construction de la nef et des 2 niveaux et été très agréablement surpris par les couleurs et les décors réalisés en 1946 par André TREBUCHET. Vu d’en haut le chœur a fière allure, tout en noir discrètement ponctué de détails rouges pour les dames. La présence d’élèves du lycée du Lycée René-Cassin, d’un piano, d’un important dispositif de percussions laissait augurer d’une belle soirée.
Une belle soirée, en effet, construite autour de compositeurs anglais des 20ème et 21ème siècles, pimentée par quelques œuvres « américaines ». Si d’aucuns pouvaient déclarer péremptoirement il y a quelques décennies que la musique au Royaume Uni se résumait à Purcell et Haendel, le programme d’hier soir a démontré qu’ils étaient dans l’erreur ! Sans faire appel ni à Purcell, ni à Haendel, ni même à Britten, l’art musical britannique s’est montré sous son meilleur jour : raffiné, subtil, campant sur de solides bases traditionnelles (me pardonnerez-vous si j’ose dire presque trop traditionnelles ?).
Le concert débuta par quelques Chants de Noël populaires au Royaume Uni, arrangés par Gustav HOLST (1874-1934) dont il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est qu’ils furent très bien restitués par les Chœurs pour un public nombreux parmi lequel de très nombreux enfants. Suivit une séquence de chants traditionnels des îles britanniques arrangés par John RUTTER. Ce compositeur très populaire aux Etats Unis et au Royaume Uni est né en 1945, son écriture raffinée mais très classique dans la forme lui a sans doute permis la reconnaissance de l’ « establishment » britannique au plus haut niveau (« This the day » créé lors du mariage du Prince William et de Catherine Middleton, en 2011)
Puis, soudain, changement d’ambiance, et de taille… Une réécriture par l’excellent Philippe MENDES de l’ouverture célèbre « Candide » de Léonard BERNSTEIN, servie par deux superbes pianistes, à 4 mains, et un percussionniste absolument parfait…. Dommage qu’il ait fallu rechercher les noms de ces 3 musiciens, mentionnés de façon peu claire sur le programme : Agnès HOULEZ, Vincent PLANES et Julien GARIN. En effet-depuis mon perchoir en tout cas- leur nom était peu intelligible lorsque le chef les a mentionnés, à plusieurs reprises. Tous ont été excellents, le chef, les 3 instrumentistes tout au long du concert…
Quoiqu’il en soit Candide a aussi été l’occasion d’entendre le Chœur de l’OSPB dans toute sa splendeur dans « The best of All Possible Words »
Dernière partie, fut aussi dynamique, avec l’arrivée des jeunes filles du Chœur du Lycée René-Cassin, dans une très enlevée version de « Songs and cries of London Town », évoquant l’œuvre éponyme de DOWLAND et les « Cris de Paris » de JANEQUIN… L’ensemble des deux chœurs, les pianistes, rejoints par la percussion de Julien GARIN, ont su donner à cette œuvre de Bob CHILCOTT(né en 1955) l’enthousiasme, la précision technique qui convenait à une conclusion festive, saluée par un public enthousiaste !
Une petite mention pour terminer : quelle belle et bonne idée de permettre au Chœur du Lycée René-Cassin de participer de cette façon au concert. Leur participation, en particulier lors de leur morceau seuls, a été remarquable, Bravo à leur chef de chœur, Marie LABADIE … dont il a aussi fallu un peu chercher le nom sur le programme.
Le golfeur mélomane.