Un concert survolté !

Le Golfeur mélomane a été comblé, vendredi soir, salle Tanka à Saint Jean de Luz, ….

Prenez un superbe violoniste, un orchestre survolté par un chef enthousiaste, dans une salle à la très bonne acoustique et d’un excellent confort…. Et voilà un magnifique concert de l’Orchestre du Pays Basque- Iparraldeko Orkestra. Da-Min Kim, a été magistral dans le concerto n°1 de Max Bruch, avec une sonorité pure, des contrastes, de la dynamique et une construction musicale qui emportait l’auditeur. Quel bonheur de voir, cette fois-ci, l’entente entre le soliste et le chef Léo Margue. Un chef à l’écoute, complice du soliste, qui a su mettre l’orchestre dans une dynamique remarquable, en dialogue constant avec Da-Min Kim, qui en bis a donné un Bach détendu, dansant et sérieux à la fois ! Deux magnifiques personnalités, à peine trentenaires, qui ont rejoint en toute simplicité et grande gentillesse les quelques personnes restées après le concert auprès du bar auquel les Amis de l’Orchestre avaient invité tous les musiciens. De grands artistes et de belles personnes…

Mais auparavant, après un très court entracte, Léo Margue avait entraîné l’Orchestre du Pays Basque dans une 5ème symphonie de Tchaikovsky, toute en contrastes, en enchaînements subtils. C’était magistral, sans aucun moment d’ennui qui, pourtant, aurait pu apparaître çà et là dans cette écriture torturée de » soumission totale devant le destin » avec « cette force fatidique qui empêche l’aspiration au bonheur d’aboutir (PI Tchaikovsky). La difficulté technique a disparu derrière la conduite réfléchie, dynamique du chef d’un bout à l’autre de l’œuvre. Les vents, si sollicités dès le début et quasiment sans répit ont été particulièrement brillants, avec une mention toute spéciale pour le cor Arnaud Guicherd. Son solo dans le 2ème mouvement cachait une technicité sans faille mise au service d’une sensibilité, d’une justesse d’expression absolument remarquables. Tous les pupitres sont sollicités avec des exigences certaines, et tous les pupitres ont répondu « présent » avec un enthousiasme évident, des violons aux contrebasses solistes, des bois aux cuivres ou aux timbales. L’équilibre était excellent entre les différentes familles d’instruments, quel beau travail !

Sans aucun doute un concert qui restera dans les mémoires, bravo à tous en particulier bravo à ceux qui sont en charge de la programmation. Dommage que la salle n’ait pas été archi-comble, ceux qui ont hésité à venir ont manqué un moment mémorable, car ceux qui ont fait connaissance avec Max Bruch ont été séduits ! La curiosité devrait pourtant l’emporter sur la frilosité… Mais cette frilosité a été démentie le lendemain au Connecteur à Biarritz et dimanche à Saint Palais : deux salles combles ont pu apprécier à nouveau l’énergie et la musicalité de notre bel orchestre !

Prochain concert « Txaranga » fin novembre, à Hendaye le 22, Larrau le 23 et Bayonne le 24. Tout un autre monde…. Cette fois-ci c’est moi qui découvrirai ce répertoire, et c’est pour ça que j’y serai !

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