DANTZA : Urte Berri On !

Le Golfeur Mélomane a bien failli danser hier soir à la Salle Lauga dans laquelle plus une place n’était libre… Un programme musical éclectique, enthousiasmant et interprété de manière … enthousiaste par l’Orchestre du Pays-Basque – Iparraldeko Orkestra en compagnie des Ballets Malandain, Berritzako Dantzariak et du Chœur Colibri.

L’Espagne de Manuel de Falla, une valse, non pas de Vienne mais de Tchaikovsky (Eugène Onéguine) étaient les parties les plus sages de ce programme, c’est dire ! L’orchestre sous la direction de Victorien Vanoosten, habitué de l’évènement, a donné tout son meilleur, servi par une sonorisation très réussie, la salle Lauga n’est évidemment toujours pas une salle de concert, mais hier soir les détails d’orchestration étaient bien perceptibles, les dynamiques sonores réalistes.

Il y avait deux compagnies de danse hier, une professionnelle, internationalement connue qui a donné à l’Oiseau de Feu la lecture originale de Thierry Malandain qui élargit le conte populaire en rite de passage de l’ombre à la lumière, du grand art ! Et qui a ensuite montré la progression pas à pas du Boléro de Ravel vers une apothéose qui surprend toujours l’auditeur ! Mais la surprise venait aussi des côtés de la scène où le Chœur Colibri a fait la démonstration de tout son talent et de l’engagement remarquable de Madame Nelly Guilhemsans. Le clapping dont ils se sont fait une spécialité a accompagné le Boléro avec pertinence, les éclairages de leurs mains blanches faisait ressortir la sophistication de leur chorégraphie assise…. Bravo ! comme toujours la part du Colibri a été assurée ! N’hésitez pas à aller voir sur YouTube leurs magnifiques performances, initiées me semble-t-il en des temps difficiles (en 2021) avec une 5ème symphonie de Beethoven dans les Jardins d’ Arnaga.

La deuxième compagnie de danse nous venait de Mauléon-Licharre avec Berritzako Dantzariak, affiliée à l’Institut Culturel Basque-Euskal Kultur Erakundea. La réunion de 12 danseurs issus de deux groupes indépendants : celui des filles et …celui des garçons ! L’adaptation de danses soulétines par la troupe et par l’arrangeur Philippe de Ezcurra était tout bonnement époustouflante de précision de dynamique dans les sauts, les mouvements d’ensemble, le jeu des pieds…. Quelle vitalité et quel professionnalisme… par des danseurs essentiellement amateurs !

En « cerise sur le gâteau » une valse viennoise tout de même : le Beau Danube Bleu… mais surtout une version symphonique dansée de Thriller de Mickaël Jackson et Rod Temperton, et là le clapping était assuré aussi par la salle entière alors que les deux groupes de danseurs se partageaient la scène !

En conclusion une soirée magnifique, festive et éducative avec la rencontre de plusieurs cultures, la participation de collégiens !

Bonne année à tous, Urte berri on, et Bouna annado !

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